jeudi 8 septembre 2011

Le gout de la vie.





Bien, tentons de faire dans l’humour. Au moins une bride par-ci par-là, ça peut pas m’faire de mal, et à vous non plus parce que si vous me lisez (si vous aviez lu mon blog : veronika-19h53), vous devez déprimer à vous en cogner la tête contre les murs pour arrêter de voir tout en noir.
Bref, de l’humour disais-je. Si cette soudaine envie se fait ressentir présentement c’est que j’en fais preuve dans d’autres situations et que je trouve dommage de ne pas vous en faire profiter (car je suis persuadée que vous n’attendez que cela pour commencer à vivre).
Alors, d’une part le vouvoiement me brise les ovaires et me tord des trompes (de Fallope évidemment, cuite à point, parfois saignant mais c’est pas bon signe) donc je vais m’adresser directement à toi, jeune ou moins jeune lecteur, petit(e) ou grand(e) con(ne), petits oisillons perdus dans la foret et autres chaperons-rouges égarés. Parce que c’est plus simple, et puis de toute façon t’es sur mon blog c’est moi qui fait qu’est-ce que je veux. Nah ! (Je suis mature et intelligente, c’est flagrant non ?) Ensuite, va falloir saisir le cynisme et l’ironie, le second degré et autres facéties de la langue sinon, mon p’tit lou, tu ne vas jamais t’en sortir et aura envie de me faire interner ou de me lyncher, au choix (ou tu passeras simplement ton chemin, et je t’avoue que je préfère cette solution aux deux précédentes tout de même).
Viens alors le moment ou (après avoir gagné du temps et tenté un peu lamentablement de détendre l’ambiance) il va bien falloir trouver un vrai sujet de qu’est-ce que je veux dire ici.
Je pourrais vous parler de la crise (parce que c’est un petit mot qui implique de GRANDES choses pas très jolies-jolies, un petit mot que les GRANDES personnes n’aiment pas, mais alors pas du tout). Je pourrais, mais je ne le ferais pas, promis. Je pourrais vous parler de D.S-K. mais franchement, que pourrais-je en dire de plus qui n’a pas été dit, retranscrit, sorti du contexte, déformé, reformé, démenti etc. Et puis, en vrai, qui en a quelque chose à foutre ? Pas moi, navrée, je passe mon tour. Alors que reste-t-il en notre bas monde ? Et bien je ne sais pas franchement de quoi parler. T’as pas une petite idée toi, là, derrière ton écran, qui te marre de me voir patauger, à ramer dans la gadoue comme un escargot paraplégique (tu la vois toi l’image ? Moi ça m’fais pouffer, comme une dinde amidonnée (cherches pas un sens, tu vas te froisser un neurone va) j’aime les parenthèses dans les parenthèses et si ça t’plais pas et bien tu fais comme tout le monde, tu fermes ta gueule mais tu boudes pas).

(Cet article, je l’ai commencé y a une semaine au moins. C’est le temps qu’il m’a fallut pour me rappeler de son existence et trouver un sujet. Enfin, j’ai rien trouvé alors je vais te parler de ma vie, parce que c’est teeeellement intéressant)
Ceci est la fin de l’entracte. Merci de regagnez vos places.


Bien, alors toi, petit curieux qui vient me lire pour passer le temps sans doute, je sais pas si tu es à la fac, mais moi je viens d’y entrer. Et rien que ça, c’est une authentique aventure mon ami(e). Mais avant la fac, parlons colocation, horaires décalés, tâches ménagères et autres joyeusetés.
Donc moi, pauvre petit perpignanaise, débarquant de nul part ou presque, je trouve un appart, avec mes deux coloc’ et ni une ni deux on emménage à Montpellier. Tu m’diras, ça vaut mieux, c’est là que se passent nos études respectives (qui n’ont absolument aucun rapport les uns avec les autres). C’est chouette, assez grand, chacun sa chambre, suffisamment de prises dans le salon pour brancher une centrale nucléaire voir deux, à 5min du tram, 10 du centre ville, au calme, (avoue que tu baves de jalousie là. D’ailleurs essuie ta bouche ça coule sur le clavier et c’est dégueux) mais avec la visite de nos amis les bêtes, j’ai nommé les cafards ! (Tu baves moins du coup pas vrai ? ) Les curieux pointaient le bout de leurs antennes pour nous saluer, nouveaux locataires que nous sommes. Ma foi, m’en faut plus pour me faire fuir.
Après avoir joint l’agence, une équipe – un seul homme, en fait - de désinsectisation a fait son boulot et depuis on n’en voit moins (des cafards j’veux dire, pas des hommes).
Donc appart’ chouette, mais vide et dormir par terre c’est pas le pied. Alors que faire ? Facile ! Ikéa ! Pour moi Ikéa c’est un temple c’te truc. Déjà parce que chez moi, y’en a pas, et que celui de Montpel est ‘achement grand. Pour te dire, c’est un labyrinthe où il te faut slalomer avec des meubles, des enfants surexcités, des vieux croulants sous le poids de l’âge et/ou de la graisse et des vendeurs qui te fuient littéralement. Mais c’est drôle. Y a des pièces meublées pour te montrer comment tu dois vivre chez toi pour être à la mode, il y a des livres mais en suédois, donc toi pauvres cruches qui maitrise trois mots d’anglais, et c’est tout, t’as plus qu’à passer ton chemin. Il y a aussi un coin restaurant -enfin… fast food quoi- où les hot dog sont à 1€50 ou un truc du genre. Et là, je te jure qu’après avoir fait un marathon Ikéa t’as faim. Parce qu’après avoir perdu cette PUTAIN de feuille de merde sur laquelle sont marquées TOUTES les fuckin’ références qu’il te faut absolument sinon, bah c’est simple, ton meuble suédois au nom mystique (je suis sûre qu’ils s’éclatent à nommer leurs machins genre « chaussette », « slip sale », « face de pet » juste pour que tu aies l’air ridicule quand tu vas acheter ça et que tous les suédois du monde se foutent de TA gueule), ce meuble disais-je, tu ne le reverras JAMAIS DE TA VIE ! Ainsi, après l’avoir perdu, avoir reprit une fiche et un petit crayon (qui, va savoir pourquoi, quand tu ressors d’Ikéa s’est démultiplié jusqu’à envahir le moindre recoin de ton sac, et du coup y en a plein !) tu vas à la recherche des meubles qu’au début tu avais notés. Donc ton labyrinthe, tu te le retape encore. Entre temps t’as craqué, t’as prit des bougies, un cactus, des taies d’oreiller, des draps housses etc. Ton regard se pose sur un porte savon et tu hésites à le prendre (alors que t’as pas le savon chez toi, mais à ce moment là tu t’en fous). Bref, c’est le drame dans ta tête.
Et quand enfin tu arrives au bout que t’as pris toutes les références, que ça y est, t’as choisis t’es meubles (même si leur nom est à chier des bulles : besta mais avec un rond sur le « a ») et que ta coloc se fout bien de ta tronche mais gentiment (toujours gentiment, je paie un tiers du loyer quand même oh !) et bien là tu entres dans l’entrepôt. Parce que non, à Ikéa on va pas te chercher l’armoire de 15tonnes, tu la prends avec tes muscles inexistants et tu la mets sur un chariot qui est forcément trop petit, sinon, c’est pas drôle. Soit disant passant, à ce moment là, c’est pas drôle pour toi. T’as plutôt l’impression d’être à Fort Boyard à chercher l’étagère Besta(avecunrondsurlea) à l’emplacement D08, et t’essayes de faire vite parce que t’as l’impression que Passepartout va te sauter dessus, planqué entre des cartons, juste pour te gueuler : « VITE sors de la pièce !!! ». Bref, on dirait pas, mais quand tu en es là, ça fait déjà 4 heures que t’as pas vu le ciel. Ah parce que non, à Ikéa il n’y a ni horloge, ni fenêtre. Le temps n’existe plus. D’ailleurs pourquoi y penser, il y a de quoi manger et tout plein de lits à tester. Et dire que les gens se compliquent la vie, pfff.
20 min plus tard, tes coloc’ et toi vous avez payé (limite en pièces jaunes, pour le fun, et parce que j’avais pas encore ma carte bleue) et vous filez tous les meubles en kit au mec qui s’amusera à tout livrer chez toi, au premier étage (mais ça va, l’escalier est tout droit). Tu es une loque, une larve avec des membres, qui se trainent lamentablement vers la voiture pour rentrer chez toi. Etalée sur le siège arrière, regardant Ikéa s’éloigner à l’horizon, tu penses : « Plus jamais ! »

Sur ce, me remémorer cette aventure épique m’a épuisé. Je te dis donc à la prochaine, courageux lecteur, pour de nouvelles aventures passionnantes.
Je te lèche pas la glotte, m’en veux pas, mais j’t’aime bien quand même.


2 Phalange(s):

Retyar a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Retyar a dit…

Non, JE pense "plus jamais" ! XD

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Des mots en vracs.

"L'aliénation consiste en ce que l'individu laisse quelque chose de lui-même sortir de lui-même et devenir ainsi une influence ou un pouvoir extérieur" R. A.Nisbet


"Il en résulte que les raisons de vivre nous manquent; car la seule vie à laquelle nous puissions tenir ne répond plus à rien dans la réalité, et la seule qui soit encore fondée dans le réel ne répond plus à nos besoins" Durkheim