jeudi 22 septembre 2011

« Je pèse lourd. Des tonnes. Alliage écrasant de lard et d'espoirs défaits, je bute sur chaque pierre du chemin. Je tombe et me relève, et tombe encore. Je pèse lourd, ancré au sol, écrasé de pesanteur. Atlas aberrant, je traîne le monde derrière moi. Je pèse lourd. Pire qu'un cheval de trait. Pire qu'un char d'assaut. Je pèse lourd et pourtant, parfois, je vole. » Blast






Je lis ces mots écrits par d’autres et je les envie d’avoir su les trouver avant moi. Je regarde ces tableaux où milles âmes s’entrechoquent et je jalouse ces poètes du pinceau d’avoir su trouver les images des sens. Je retranscris mon désarroi face à tout ce qui fut fait, créé, imagé, construit, écrit, peint, chanté, pensé, joué ou confessé et que jamais je ne pourrais inventer. Il reste pourtant qu’à composer car je sais pertinemment que tout n’est pas achevé. Et si j’admire ces choses dont j’aurais aimé être l’innovatrice, je ne peux m’empêcher de me trouver pâle face à eux. Eux qui savent si adroitement mêler les mots pour leur donner un sens magique, mystique, rayonnant et pourtant si fluide et agréable. Moi qui ne fais que m’embrouiller, je contraste violemment au milieu d’eux, comme une sorte de vilain canard, boiteux et dans l’incapacité de devenir cygne.
Je l’admets, ce soir j’ai le vague aux yeux et quelques bleus à l’âme. J’ai une impression qui me colle à la peau, celle d’être sortie de la sacrosainte bulle du monde, de tous ses codes et ses mécanismes et de flotter dans une mélasse incolore sans pouvoir m’accrocher à rien. Juste du vent. Et sans sentiments. J’engloutie tout sur mon passage, je reçois et j’encaisse. Mais je me suis éloignée tellement vite. Au début on jour les remparts, solides, inébranlables. Tout ça pour ne pas montrer qu’on crève de trouille. Et puis on prend le pli. Si ce n’est pas le cas pour on, c’est le cas pour moi. Dans mes rêves j’enfonce mes ongles dans ma chair et arrache ma peau à grand coup de rage et de colère. Une fureur insoupçonnée, une familière douleur. Je vois valdinguer des centaines de grands parapluies sous mes yeux incontinents. On se noie en dessous de moi et je ne peux rien arrêter. Je sais que mon sourire est triste, comme un clown en colère. Je m’efface de temps à autre, j’essaie d’ignorer ce fait. Je me dilue. Pourtant je ne vais pas mal. 


jeudi 15 septembre 2011

My father's father's gone beyond the clouds, the rain.



 
Je me prépare, enfile une jupe noire, me maquille légèrement. Je me roule une clope et la fume à le fenêtre, tandis que le chat des voisins vient faire son inspection quotidienne. Il s'affaire sur le toit, s'approche puis s'arrête, renifle vers moi, fait un genre de grimace puis repart. Il n'aime pas l'odeur de la cigarette. Je vais me faire un thé, en attendant qu'on vienne me chercher. Je ne suis pas malheureuse, je n'ai pas envie de pleurer. Simplement une boule au ventre, un méchant cafard. Ça m'a prit hier soir, j'étais en rogne. J'ai dormi comme un ours qui hiberne. Enfin, j'imagine, j'ai jamais eu de témoignage d'un ours quant à la qualité de son sommeil hivernal. Le clocher sonne les 10h00 pétante. Cet après-midi, il annoncera le décès de mon grand-père. C'est la fin d'une époque, qui pourtant annonce le début d'une autre. C'est immuable alors autant s'y faire immédiatement.


jeudi 8 septembre 2011

Le gout de la vie.





Bien, tentons de faire dans l’humour. Au moins une bride par-ci par-là, ça peut pas m’faire de mal, et à vous non plus parce que si vous me lisez (si vous aviez lu mon blog : veronika-19h53), vous devez déprimer à vous en cogner la tête contre les murs pour arrêter de voir tout en noir.
Bref, de l’humour disais-je. Si cette soudaine envie se fait ressentir présentement c’est que j’en fais preuve dans d’autres situations et que je trouve dommage de ne pas vous en faire profiter (car je suis persuadée que vous n’attendez que cela pour commencer à vivre).
Alors, d’une part le vouvoiement me brise les ovaires et me tord des trompes (de Fallope évidemment, cuite à point, parfois saignant mais c’est pas bon signe) donc je vais m’adresser directement à toi, jeune ou moins jeune lecteur, petit(e) ou grand(e) con(ne), petits oisillons perdus dans la foret et autres chaperons-rouges égarés. Parce que c’est plus simple, et puis de toute façon t’es sur mon blog c’est moi qui fait qu’est-ce que je veux. Nah ! (Je suis mature et intelligente, c’est flagrant non ?) Ensuite, va falloir saisir le cynisme et l’ironie, le second degré et autres facéties de la langue sinon, mon p’tit lou, tu ne vas jamais t’en sortir et aura envie de me faire interner ou de me lyncher, au choix (ou tu passeras simplement ton chemin, et je t’avoue que je préfère cette solution aux deux précédentes tout de même).
Viens alors le moment ou (après avoir gagné du temps et tenté un peu lamentablement de détendre l’ambiance) il va bien falloir trouver un vrai sujet de qu’est-ce que je veux dire ici.
Je pourrais vous parler de la crise (parce que c’est un petit mot qui implique de GRANDES choses pas très jolies-jolies, un petit mot que les GRANDES personnes n’aiment pas, mais alors pas du tout). Je pourrais, mais je ne le ferais pas, promis. Je pourrais vous parler de D.S-K. mais franchement, que pourrais-je en dire de plus qui n’a pas été dit, retranscrit, sorti du contexte, déformé, reformé, démenti etc. Et puis, en vrai, qui en a quelque chose à foutre ? Pas moi, navrée, je passe mon tour. Alors que reste-t-il en notre bas monde ? Et bien je ne sais pas franchement de quoi parler. T’as pas une petite idée toi, là, derrière ton écran, qui te marre de me voir patauger, à ramer dans la gadoue comme un escargot paraplégique (tu la vois toi l’image ? Moi ça m’fais pouffer, comme une dinde amidonnée (cherches pas un sens, tu vas te froisser un neurone va) j’aime les parenthèses dans les parenthèses et si ça t’plais pas et bien tu fais comme tout le monde, tu fermes ta gueule mais tu boudes pas).

(Cet article, je l’ai commencé y a une semaine au moins. C’est le temps qu’il m’a fallut pour me rappeler de son existence et trouver un sujet. Enfin, j’ai rien trouvé alors je vais te parler de ma vie, parce que c’est teeeellement intéressant)
Ceci est la fin de l’entracte. Merci de regagnez vos places.


Bien, alors toi, petit curieux qui vient me lire pour passer le temps sans doute, je sais pas si tu es à la fac, mais moi je viens d’y entrer. Et rien que ça, c’est une authentique aventure mon ami(e). Mais avant la fac, parlons colocation, horaires décalés, tâches ménagères et autres joyeusetés.
Donc moi, pauvre petit perpignanaise, débarquant de nul part ou presque, je trouve un appart, avec mes deux coloc’ et ni une ni deux on emménage à Montpellier. Tu m’diras, ça vaut mieux, c’est là que se passent nos études respectives (qui n’ont absolument aucun rapport les uns avec les autres). C’est chouette, assez grand, chacun sa chambre, suffisamment de prises dans le salon pour brancher une centrale nucléaire voir deux, à 5min du tram, 10 du centre ville, au calme, (avoue que tu baves de jalousie là. D’ailleurs essuie ta bouche ça coule sur le clavier et c’est dégueux) mais avec la visite de nos amis les bêtes, j’ai nommé les cafards ! (Tu baves moins du coup pas vrai ? ) Les curieux pointaient le bout de leurs antennes pour nous saluer, nouveaux locataires que nous sommes. Ma foi, m’en faut plus pour me faire fuir.
Après avoir joint l’agence, une équipe – un seul homme, en fait - de désinsectisation a fait son boulot et depuis on n’en voit moins (des cafards j’veux dire, pas des hommes).
Donc appart’ chouette, mais vide et dormir par terre c’est pas le pied. Alors que faire ? Facile ! Ikéa ! Pour moi Ikéa c’est un temple c’te truc. Déjà parce que chez moi, y’en a pas, et que celui de Montpel est ‘achement grand. Pour te dire, c’est un labyrinthe où il te faut slalomer avec des meubles, des enfants surexcités, des vieux croulants sous le poids de l’âge et/ou de la graisse et des vendeurs qui te fuient littéralement. Mais c’est drôle. Y a des pièces meublées pour te montrer comment tu dois vivre chez toi pour être à la mode, il y a des livres mais en suédois, donc toi pauvres cruches qui maitrise trois mots d’anglais, et c’est tout, t’as plus qu’à passer ton chemin. Il y a aussi un coin restaurant -enfin… fast food quoi- où les hot dog sont à 1€50 ou un truc du genre. Et là, je te jure qu’après avoir fait un marathon Ikéa t’as faim. Parce qu’après avoir perdu cette PUTAIN de feuille de merde sur laquelle sont marquées TOUTES les fuckin’ références qu’il te faut absolument sinon, bah c’est simple, ton meuble suédois au nom mystique (je suis sûre qu’ils s’éclatent à nommer leurs machins genre « chaussette », « slip sale », « face de pet » juste pour que tu aies l’air ridicule quand tu vas acheter ça et que tous les suédois du monde se foutent de TA gueule), ce meuble disais-je, tu ne le reverras JAMAIS DE TA VIE ! Ainsi, après l’avoir perdu, avoir reprit une fiche et un petit crayon (qui, va savoir pourquoi, quand tu ressors d’Ikéa s’est démultiplié jusqu’à envahir le moindre recoin de ton sac, et du coup y en a plein !) tu vas à la recherche des meubles qu’au début tu avais notés. Donc ton labyrinthe, tu te le retape encore. Entre temps t’as craqué, t’as prit des bougies, un cactus, des taies d’oreiller, des draps housses etc. Ton regard se pose sur un porte savon et tu hésites à le prendre (alors que t’as pas le savon chez toi, mais à ce moment là tu t’en fous). Bref, c’est le drame dans ta tête.
Et quand enfin tu arrives au bout que t’as pris toutes les références, que ça y est, t’as choisis t’es meubles (même si leur nom est à chier des bulles : besta mais avec un rond sur le « a ») et que ta coloc se fout bien de ta tronche mais gentiment (toujours gentiment, je paie un tiers du loyer quand même oh !) et bien là tu entres dans l’entrepôt. Parce que non, à Ikéa on va pas te chercher l’armoire de 15tonnes, tu la prends avec tes muscles inexistants et tu la mets sur un chariot qui est forcément trop petit, sinon, c’est pas drôle. Soit disant passant, à ce moment là, c’est pas drôle pour toi. T’as plutôt l’impression d’être à Fort Boyard à chercher l’étagère Besta(avecunrondsurlea) à l’emplacement D08, et t’essayes de faire vite parce que t’as l’impression que Passepartout va te sauter dessus, planqué entre des cartons, juste pour te gueuler : « VITE sors de la pièce !!! ». Bref, on dirait pas, mais quand tu en es là, ça fait déjà 4 heures que t’as pas vu le ciel. Ah parce que non, à Ikéa il n’y a ni horloge, ni fenêtre. Le temps n’existe plus. D’ailleurs pourquoi y penser, il y a de quoi manger et tout plein de lits à tester. Et dire que les gens se compliquent la vie, pfff.
20 min plus tard, tes coloc’ et toi vous avez payé (limite en pièces jaunes, pour le fun, et parce que j’avais pas encore ma carte bleue) et vous filez tous les meubles en kit au mec qui s’amusera à tout livrer chez toi, au premier étage (mais ça va, l’escalier est tout droit). Tu es une loque, une larve avec des membres, qui se trainent lamentablement vers la voiture pour rentrer chez toi. Etalée sur le siège arrière, regardant Ikéa s’éloigner à l’horizon, tu penses : « Plus jamais ! »

Sur ce, me remémorer cette aventure épique m’a épuisé. Je te dis donc à la prochaine, courageux lecteur, pour de nouvelles aventures passionnantes.
Je te lèche pas la glotte, m’en veux pas, mais j’t’aime bien quand même.


lundi 5 septembre 2011

L'appel du vide.


Vous croyez qu'on peut vraiment avancer à reculons? Et faire en sorte de perdre ce qui reste de cervelle en secouant bien la tete, comme pour enlever les bulles du coca ?

 *

Il est évident que je me suis perdue. Trop de mensonges et de « ça va aller » auxquels j'ai essayé de croire et de me l'appliquer. C'est faux. Tout est faux. Pour tout dire, écrire ne me soulage plus vraiment. Mais je tente tout de même. De mettre des mots sur l'ineffable. Comme quoi, c'est fou tout ce que je me permets. Je dois être de ces allumées qui pense pouvoir tout soigner en vomissant des mots sur un papier électronique. Quand je vois ça, ce que je fais, ce à quoi je pense, à quel point un gouffre est né en moi et me laisse perpétuellement vide, ou en manque, jamais tout à fait pleine, je sais pas si j'arriverais à me contenir. Je serais à ta place je me foutrai des baffes jusqu'à ce que ma tête ricoche salement sur tous les murs, sur le bitume, jusqu'à ce que ma tête éclate et que ma cervelle soit projeté sur le sol, et sur le tableau qui trône dans le salon. Ouais, à ta place c'est ce que je ferais en me voyant mentir et me déglinguer comme c'est plus permit. J'ai placé sous séquestre tout ce qui loge en moi, histoire que rien ne s'évade, que ça ne fasse pas trop de vague. Je sais bien que je me pollue de l'intérieur, que je moisi comme une vieille loque. Je sais que j'ai pas assez crié pour osé prétendre que ça va. Mes actes sont surannés, mes volontés aussi. Mais quoi ? Je vais restée sagement sur mon fauteuil en attendant de croupir totalement ? Je peux pas. Ce n'est pas aussi simple, ce n'est même pas assez clair pour moi. Serais-je aveugle de l'intérieur que ça ne m'étonnerais pas. Je devrais prendre cette putain de légitimité de vivre avec un peu moins de peur de me vautrer lamentablement. Oser, comme une impulsion, juste une fois, arrêter de rire des larmes et me taire joyeusement. Ce serait un beau progrès pour la fille que je suis si je pouvais faire ne serait-ce que ça. Je deviendrais quelqu'un de plus entier si je pouvais ne plus vaciller en moi. Enfin, je crois que je pourrais marcher plus droit si l'intérieur cesser de partir en vrille de temps à autres. Je suis lucide, entre deux nausées me concernant, je suis lucide sur ce que je suis et ce que je fais. Parfois, j'aimerais avoir l'alibi de l'inconscience. Je pourrais alors peut-être me sentir pleine, si je ne savais pas être vide. J'ai un trou noir dans le ventre qui aspire goulument ce que je tente vainement de garder. J'ai une faille spacio-émotionnelle qui me vole ce que je devrais ressentir, et me laisse que des trucs vachement désagréable.
Il y a des jours comme celui-ci où tu ne rêves que d'une chose, c'est qu'un trente-trois tonnes percute la voiture dans laquelle tu te trouves, la bagnole, le bus, ou le vélo. Peu importe, du moment que le choc te démoli entièrement, totalement et irrémédiablement. Juste que tu ne te relèves pas, simplement envie de ne plus être là. Mais ça n'arrive jamais, je le sais bien pour l'avoir tant de fois imaginé, bercée par le mouvement hypnotique de la voiture.

Les corps en mouvement semblent gracieux quand je les observe de loin, un peu envieuse, un peu dépitée. Ce ballet de gens vivant, respirant, aux cœurs battant la mesure du temps. Ces hommes et ces femmes qui ne semblent jamais s'arrêter. Est-ce qu'on arrête de s'interroger sur le monde et sur soi quand on devient vieux, quand la résignation à prit le dessus sur tout le reste ? Est-ce qu'on meurt à petit feu quand on oublie qu'il y a autre chose que le boulot, les crédits, les emmerdes, et l'alcool pour faire flotter le cerveau encrassé ? Moi qui avance si péniblement, j'ai peur de trébucher et de ne pas me relever si le monde se révèle aussi peu plaisant qu'il en à l'air maintenant.
Il parait que tout est foutu, que la fin du monde est proche, que les jeunes se noient, que la politique nous tue, que la religion nous tue, que Dieu nous à abandonné. Il parait qu'on court à notre perte. Mais est-ce que le monde tiendra ces promesses de déchéance, de perte, de hurlement et de destruction ? Sans doute pas, les promesses ne tiennent plus de nos jours. Enfin peut-être bien que ce n'est pas plus mal, l'apocalypse à un petit goût de définitif, et j'aime pas trop quand ça devient impossible d'arranger les choses. Parce que j'arrive pas à fermer ma gueule, que j'ai ce putain de besoin de comprendre, c'est ce qui me motive tu vois ? je devrais peut-être fermer ma sale gueule de petite prétentieuse, conne et immature. Je devrais peut-être être moins aigrie parce que c'est triste une fille de 19 ans qui crache déjà sur tout. C'est triste une fille qui se replie sur elle-même, à l'intérieur, qui se cache derrière la fumée de ces clopes qui l'enfume. C'est triste et un peu risible aussi. C'est lamentable d'être n'importe qui quand on pourrait être quelqu'un, mais qu'on à pas le cran, pas la force ou pas l'intelligence de faire la différence.
Hier soir j'ai voulu crier, mais c'est resté coincé dans ma gorge. Je serais toujours inapte aux hurlements qui soulagent légèrement l'esprit. Hier j'aurais voulu que tout soit différent. Mais je me suis ressaisie. Oui, c'est promis, je me suis reprise à temps. Avant de tout envoyer par-dessus bord.
Trop de temps à tout étouffer, la soupape est fissurée, je lâche un peu les brides et y à tout ce bordel qui sort un peu en vrac comme mon cœur chiffonné, mâchouillé et rongé.  J'ai des crocs dans le coeur et ça me bouffe à l'intérieur.

dimanche 4 septembre 2011

Je traverse l'incertitude pour baiser l'orgueil méprisant des nantis.

C'est à quatre pattes que tu avances, tu suintes la peur et l'arrogance tandis que tu lèches goulûment les entrailles qui te sortent.
*
Sans concession pour un cœur qui bat de l'aile et un cerveau troué, fumant encore d'une trop grande décharge émotionnelle, les images défilent à une vitesse folle, ne laissant qu'un arrière goût âpre et une indigestion d'information. Aurait-on oublier que cette génération est en manque d'affection et que pour combler le vide il suffit de peu de chose? Voyez, Ô grands et petits, voyez donc l'amas de débris qui s'entasse et s'encrasse comme des châteaux de cartes après des jours de pluie. Asseyez-vous donc près de moi, et voyez avec moi le monde tel que je le vois. C'est un amalgame de choses et d'autres qui s'assemblent mal, mais qui s'assemblent tout de même pour ne pas être seul. Cette putain de peur, cette phobie de la solitude, de l'oublie, cette crainte qui tord les tripes et qui ne date pas d'hier... 
Allons donc nous réfugier au sein de nos joies perdues ou manquées et pleurons tous ensemble de ne pas nous aimer.


J'ai réfléchi. J'ai fermé les yeux et écouté mon coeur, aussi sincèrement que possible. En me taisant, j'ai laissé mes pensées remonter à la surface. Ras de marée. C'est long, long et douloureux. Trop gros, je suis faible. FAIBLE. petite, si petite. C'est lourd à porter sur mes frêles épaules. Il faut que je me reconstruise. Mais ces choses là prennent du temps. Beaucoup de temps pour panser des blessures laissées intactes.

Damien Rice - Cold Water

Des mots en vracs.

"L'aliénation consiste en ce que l'individu laisse quelque chose de lui-même sortir de lui-même et devenir ainsi une influence ou un pouvoir extérieur" R. A.Nisbet


"Il en résulte que les raisons de vivre nous manquent; car la seule vie à laquelle nous puissions tenir ne répond plus à rien dans la réalité, et la seule qui soit encore fondée dans le réel ne répond plus à nos besoins" Durkheim